Londonienne de cœur et d'adoption, j'ai étudié la psychologie en France avant de me tourner vers la perfide Albion. Si je poursuis dans cette voie professionnelle, j'ai aussi une certaine expérience des phénomènes et pratiques occultes, avec une nette tendance pour tout ce qui ressort de la Nuit. Pratiquante des Arts Noirs et grande amatrice de morbide, je suis l'ombre du duo que je forme avec Tiephaine depuis notre rencontre en 2008.
Je travaille avec lui sur tous les projets d'édition papier que nous menons dans le cadre de Sombre Plume, tout en continuant d'exercer mon métier de psychologue dans la banlieue de Londres et d'expérimenter de nouveaux Arts Noirs dans la plus pure absence de tradition de la Magie du Chaos.
Quand cinq jeunes américains candides s’aventurent au Népal pour l’ascension de l’Everest et voient leurs projets compromis par les autorités, un guide local se propose de les accompagner pour réaliser l’ascension d’une montagne sacrée, moyennant quelques arrangements.
Mais bientôt, ce qui devait être l’aventure de leur vie va se heurter aux cruelles réalités qui se cachent derrière les cartes postales, et les confronter à une horreur qu’ils n’auraient pu imaginer dans leurs pires cauchemars.
Tiephaine Szuter emmène ses lecteurs au bout du monde dans une aventure qui n’épargnera personne! Oubliez ce que vous croyez savoir: la réalité est bien plus sombre que vous ne le pensiez.
Nous sommes fiers de publier Agartha – La Vallée des Exilés, le premier roman court de Tiephaine, totalement inédit! Suite indirecte de Caucasus dont il partage l’univers, ce roman d’horreur réaliste nous emmène au Népal sur les traces de la légendaire Agartha. Mais ce voyage au sommet tournera bien vite en descente aux enfers…
Comme toujours, nos publications sont disponibles en format papier et en format numérique (kindle).
A l’occasion de la sortie de Werwolf, j’ai posé quelques questions à Tiephaine pour nous présenter la dernière parution de Sombre Plume et nous parler un peu de ses projets.
Werwolf est sorti il y a quelques jours chez Sombre Plume. Il s’agit de la réédition de ton deuxième texte paru chez les éditions numériques House Made of Dawn en 2014. Il s’agit d’une histoire de loup-garou sur fond de seconde guerre mondiale, un sujet doublement piégeur dont tu t’es tiré avec brio en développant une histoire qui n’a à la lecture aucun arrière-goût de déjà-vu. Peux-tu nous en dire un peu plus?
T.G.S.: Werwolf est une novella un peu particulière parce que c’est ma seule incursion jusqu’ici dans la mythologie classique de l’angoisse/horreur. Je suis d’ordinaire plutôt lovecraftien, j’ai tendance à préférer l’horreur indicible et cosmique à des archétypes plus classiques comme le vampire ou le lycanthrope. Mais Werwolf c’est aussi et avant tout une histoire de tankistes en déroute au cœur du front de l’est en pleine guerre mondiale. Les loup-garou, c’est un petit « plus » fantastique à une histoire qui se veut réaliste au maximum.
Effectivement, on sent qu’il y a un énorme travail de recherche en lisant ton texte et un souci du détail un peu déroutant quand on n’y connait rien… Mais le résultat c’est qu’on est vraiment au cœur de l’action, avec tes personnages: comme le disait une des critiques parues à l’époque, on a froid et faim avec eux, et on ressent une vraie angoisse quand ils sont confrontés à leurs ennemis. Comment t’est venue cette histoire et pourquoi avoir choisi de mettre en scène des soldats allemands plutôt que des soviétiques ou des américains?
T.G.S.: D’ordinaire, je ne fais que développer une idée que j’ai eue après un cauchemar. C’était le cas avec Caucasus et Agartha (NdR: qui sera prochainement publié chez Sombre Plume) ou pour d’autres textes plus courts comme Walpurgisnacht qui accompagne Werwolf. Mais pour ce dernier, c’est un peu différent: l’idée m’est simplement venue au cours d’une partie vraiment intense sur un jeu en ligne où on s’affronte à coups de blindés de la seconde guerre mondiale, et au milieu du duel qui déterminerait le vainqueur de la partie, le cœur battant et les veines gonflées d’adrénaline, j’ai réalisé que les hommes et femmes qui ont vraiment vécu des guerres à bord de leurs chars ont dû ressentir des émotions terriblement plus intenses, et en particulier la peur. A l’origine, j’avais conçu une histoire mettant en scène des tankistes ayant commis des crimes abominables et se retrouvant chassés par une bestiole monstrueuse. Mais ça ne fonctionnait pas vraiment, et en commençant l’écriture je me suis vite retrouvé confronté à des limites à la fois techniques et morales: à la base, je voulais mettre en scène de vrais enfoirés qui se retrouvaient « punis », mais dans ce genre d’histoire il ne peut pas y avoir d’attachement aux personnages, sauf à vouloir atténuer leur responsabilité. C’est la dernière chose que je voulais: rendre « humains » des criminels de guerre, surtout dans un contexte aussi terrible qu’a pu l’être le front de l’est. Quand cet embryon de texte est devenu Werwolf, j’ai naturellement conservé les soldats allemands plutôt que des soldats soviétiques parce que je voulais garder cet aspect « culpabilité ». Surtout, si mon texte met en scène des soldats allemands, il met aussi en scène un sixième personnage, le char Tigre Fenrir.
Fenrir c’est en effet le fond de toute l’histoire, que tu décris avec un luxe de détails…
T.G.S.: C’est à la fois un personnage et un décor, il fallait donc que je sois très précis dans ce que je décrivais. J’ai passé des heures dans mes bouquins et sur internet pour trouver des infos sur la vie à bord d’un char et sur comment l’espace y est aménagé, mais j’ai surtout eu la chance de vivre à ce moment-là à quelques kilomètres du musée des blindés de Saumur, qui justement accueille l’un des derniers chars Tigre encore existant. J’ai pris contact avec eux pour savoir si il était possible de le visiter, sachant très bien que normalement c’est impossible, pour des tas de raisons de responsabilité et d’assurance, mais à ma grande surprise, ils m’ont répondu favorablement et vraiment enthousiastes. J’ai donc eu droit à une visite privée du Tigre, du Tigre II, du Jagdtiger et du SU-100 avec un de leurs techniciens, après avoir simplement adhéré à leur association. J’ai vraiment ressenti comme un privilège de pouvoir rentrer dans ce char qui a réellement combattu il y a 70 ans. L’odeur d’huile et de métal prend encore à la gorge et même si la quasi-totalité des équipements ont été retirés, je peux vous dire que l’intérieur est vraiment étroit. L’expression « cercueil de métal » est littérale, et je crois que l’humilité et le respect que j’ai ressenti pour tous ces hommes et femmes qui vivent et meurent dans ces chars, encore aujourd’hui, m’a aidé à vraiment rédiger une histoire qui tient la route.
Quand ton texte a été publié chez House Made of Dawn il y a deux ans et demi, il t’avait été reproché de ne pas avoir inclus des notes de bas de page pour expliquer certains termes que tu emploies. As-tu écouté tes lecteurs et inclus quelques explications?
T.G.S.: En fait, non. A l’époque, j’avais envisagé mon texte comme s’adressant à plusieurs publics, simples amateurs d’horreur comme connaisseurs des chars de combat. L’un des reproches qui m’avait été fait sur Caucasus était de casser le rythme de l’histoire avec un procédé d’écriture particulier, et j’avoue ne vraiment pas avoir voulu faire face à ce genre de reproche pour de simples notes explicatives. Werwolf fonctionne parce que c’est un texte d’immersion, mettre des notes de bas de page aurait cassé cette dynamique de lecture, même si je suis bien conscient que le fait de se retrouver face à un mot qu’on ne connaît pas peut aussi casser une atmosphère. Maintenant, la plupart des termes en question sont des termes techniques dont l’incompréhension ne nuit pas à l’histoire. On comprend par exemple assez facilement que la couche de Zimmerit qui recouvre Fenrir est un revêtement particulier servant au camouflage et à la protection du char. J’ai essayé au maximum de mettre l’explication des termes non pas dans des notes hors-texte, mais dans le texte lui-même. Le seul qui m’a posé un peu plus de soucis était le Wolfsangel, pour lequel on a eu recours à un petit artifice sur la couverture avec Elora (NdR: qui travaille sur la conception graphiques des ouvrages publiés chez Sombre Plume).
Justement, il y a eu quelques discussions à ce sujet: ne crains-tu pas qu’on associe Werwolf à des mouvements néo-nazis, étant donné la présence de ce Wolfsangel et les articles que tu publies parfois?
T.G.S.: on en a pas mal discuté avec Elora en effet, et c’est quelque chose que j’appréhende un peu étant donné le drôle de monde dans lequel on vit aujourd’hui et dans lequel tout semble prétexte pour accuser autrui d’être un néo-nazi. Mais précisément parce qu’on m’a accusé d’être un néo-nazi sous des prétextes aussi cons que le fait que je mange de la viande, ce genre d’accusation n’a plus vraiment d’impact sur moi. C’est l’histoire de Pierre et le Loup: à force de crier à tort et à travers, plus personne n’écoutera le jour où ça viendra vraiment et de fait, ce genre de critique tend à faire perdre toute crédibilité à celui qui s’y amuse. Pour en revenir à la question du Wolfsangel sur la couverture de Werwolf, c’était un peu plus délicat parce que là, pour le coup, c’est vraiment un symbole nazi, utilisé régulièrement comme marquage sur les véhicules et sur certains insignes comme celui de la division SS « Das Reich » responsable entre autres du massacre d’Oradour-sur-Glane. Plus proche de nous, il est actuellement utilisé par le régiment de volontaires ukrainiens « A3OB » (« Azov ») dans le Donbass, et ces gens là ne sont pas simplement nationalistes comme on veut bien le dire, puisqu’ils utilisent le Wolfsangel sur un Soleil Noir, un symbole SS qui était au cœur de la mythologie mortifère mise en place par Himmler et qu’on retrouve au cœur du Wewelsburg, le château-monastère de l’ordre SS. Effectivement, on prend peut être le risque d’être associés avec des gens comme ça si on se limite à un jugement au premier coup d’oeil, mais en même temps… Werwolf est une histoire de soldats allemands menés par un ex-SS, bref une histoire qui met en scène sinon des nazis, au moins des gens qui évoluaient dans ce milieu-là et emploient des termes typiques comme « untermenschen » ou « sous-hommes » pour parler des soviétiques. Bref, si on ne peut pas légitimement utiliser un Wolfsangel pour eux, alors que c’est le truc le plus légitime qui soit, je ne vois pas trop ce qui nous différencierait d’une dictature où la censure idéologique est partout sous prétexte de « lutter contre les vilains »… Werwolf est une fiction, dont l’action se déroule dans un temps et un espace indéterminés sur le front de l’est pendant la seconde guerre mondiale, et rien d’autre. Ceux et celles à qui ça poserait un problème n’ont qu’à lire mon histoire pour se rendre compte que je suis loin d’être un sympathisant de ce genre de mouvements…
Caucasus et Werwolf avaient été publiées chez House Made of Dawn, une maison d’édition numérique qui a malheureusement fermé ses portes en juillet dernier. Pourquoi ne pas avoir cherché un nouvel éditeur?
T.G.S.: C’est assez simple en fait. J’ai contacté en 2015 deux éditeurs pour leur proposer Caucasus, Werwolf et Agartha sous forme de recueil, qui devait s’appeler « Les Ombres ». Je savais que les délais seraient assez longs, et qu’il y avait peu de chance que ça aboutisse étant donné que le genre horreur/fantastique n’est pas si populaire qu’on pourrait le croire, sans même parler du problème du caractère non-inédit de deux de mes novela. Le premier éditeur n’a tout simplement jamais répondu, et j’ai dû relancer le second pour obtenir une réponse-type de refus, mes textes « ne correspondant pas à la ligne éditoriale », un foutage de gueule en règle quand on sait que ce même éditeur publie des textes de Lovecraft et consorts. Pour être honnête, je n’avais pas grande illusion concernant leurs réponses, étant donné qu’en France on préfère publier des bouquins d’auteurs morts depuis longtemps, ou Stephen King. Quand on regarde les collections « horreur/fantastique », on voit assez vite qu’on ne publie rien, en France, on se contente de traduire des auteurs anglo-saxons. Pourtant on a des auteurs vraiment bons et originaux. C’était le cas chez House Made of Dawn, qui publiait chaque mois une novela de qualité et qui se démenait vraiment pour faire vivre ce genre en France avec des auteurs français dont plusieurs ont eu des prix dans des festivals littéraires locaux. Pourtant, les gros éditeurs français comme Bragelonne ou Mnémos ne font que nous traduire des romans américains ou republier une énième fois Lovecraft, Masterton, Herbert, Lumley ou Barker. Les auteurs français, on les compte sur les doigts d’une main, et quand ils ne sont pas confinés au seul format numérique, il s’agit d’auteurs connus de SF depuis les années 1970, 1980. Quant aux jeunes auteurs, on ne les retrouve que sur des thèmes à la mode, genre la romance Bit-Lit ou le Steampunk et toutes ses déclinaisons. Alors bien sûr, j’apprécie les auteurs américains, mais les livres que je vois sortir aujourd’hui à 25 boules, je les ai lus il y a vingt piges chez Fleuve Noir pour 50 francs de l’époque. J’avoue que je ne vois pas bien l’intérêt de republier ces textes quand ceux-ci sont encore disponibles en librairie et sont trouvables pour une poignée d’euros et sans aucun mal dans les circuits d’occasion. J’adorerais lire du neuf, mais en dehors de quelques textes chez Le Belial’, le paysage français est vraiment pauvre et désespérant. Sans les petits éditeurs quasi invisibles et qui ne durent généralement et malheureusement pas bien longtemps, il n’y aurait pas de de littérature de genre en France, et en particulier en ce qui concerne l’horreur/fantastique. J’avais donc le choix: soit j’arrêtais d’écrire, soit je publiais moi-même.
Et tu as donc franchi le pas de l’autoédition…
T.G.S.: Oui, c’est une question à laquelle je faisais face depuis déjà un bon moment avec mon Liber Satanis qui est franchement impubliable autrement en raison de sa forme et de son contenu, et jusqu’à récemment, c’était totalement impossible d’envisager quelque chose de concret à moins d’y laisser ma chemise. J’ai d’abord rencontré un imprimeur français et ça s’est très mal passé, la personne que j’ai rencontrée refusant de m’établir un devis avec les options que je demandais. Je me suis retrouvé au final avec un projet papier franchement minable, format poche, couverture souple sans aucune finition ni illustration et avec un papier recyclé de piètre qualité, le tout annoncé à 2000€ hors-taxe pour 200 exemplaires. Qui serait assez dingue pour accepter un truc pareil? Finalement, Amazon qu’on décrie tellement me sauve la mise avec l’impression à la demande, par le biais de leur plateforme Createspace. Le système est assez simple: un client achète un bouquin sur Amazon, qui l’imprime à l’unité et l’expédie dans les 48h. Pour un auteur indépendant, ça ne génère aucun coût en amont, puisqu’il n’y a pas de stock ni d’expédition à gérer, et pour le lecteur, ça autorise la découverte d’ouvrages qui ne passent pas les barrages des « comités de lecture » des éditeurs. Le revers de la médaille c’est qu’on n’a clairement pas le même impact promotionnel et généralement, les gens voient l’autoédition d’un assez mauvais œil pour des tas de bonnes raisons mais aussi des mauvaises: l’autoédition n’est pas le refuge des mauvais auteurs, mais de ceux que le circuit commercial refuse. Il ne faut pas s’attendre à avoir des revenus importants non plus, même si au moins il n’y a pas besoin de courir après puisque la part auteur est versée mensuellement. Maintenant, très franchement, ce que je gagne là me convient très bien, et même si c’est pas grand-chose, c’est toujours supérieur à la marge de 10% offerte par les éditeurs classiques qui ne versent les gains qu’une fois par an. L’important, pour moi, c’était que mes textes soient accessibles, et j’ai vraiment la chance d’avoir Elora pour produire un rendu quasi-professionnel, même si on cafouille encore un peu sur des points de détails. On essaie de faire les choses bien, et jusqu’ici, les premiers retours ont été très positifs.
Nous avons évoqué rapidement Agartha, que tu as écrit en 2015 et qui est encore inédit. Peux-tu nous en dire plus sur ce texte et tes projets chez Sombre Plume?
T.G.S.: Agartha est un roman court qui met en scène une bande d’amis américains qui partent à l’assaut des sommets népalais. Ca ne se passe évidemment pas très bien et leur ascension tourne plutôt en descente aux enfers… C’est aussi une sorte de suite à Caucasus, puisqu’on y retrouve certains personnages, mais cette fois le contexte est totalement différent et les deux histoires sont indépendantes l’une de l’autre. Pour ce qui est des autres projets, on en a vraiment tellement que je ne saurais pas tous les évoquer. Dans les tuyaux, on a déjà la publication sur un an des trois premiers tomes d’Ecclesia, un de mes projets qui reprend la forme du Liber Satanis et a pour thème la naissance de la religion chrétienne et sa diffusion. Nous devrions également publier prochainement le premier ouvrage d’Elora consacré à sa vision très personnelle de la « Magie du Chaos », qui comme son nom ne l’indique pas relève plutôt de théories relatives à la psyché humaine. Et nous avons aussi ce vieux serpent de mer qu’est la publication de Paradise Lost & Regained de John Milton, avec les aquarelles de William Blake ou encore la publication du Satan de Henri Delpech, l’une des rares épopées poétiques françaises, publiée en 1860-61. Et nous préparons aussi une édition anglophone de nos textes. Sans parler de mes projets d’écriture en cours… Bref, beaucoup de pain sur la planche!
Sombre Plume publie en ce début d’année la novella de Tiephaine G. Szuter, intitulée Werwolf.
Enlisés dans la campagne russe à bord de leur char, cinq soldats allemands errent en quête de secours. Le froid, la fatigue et la peur pèsent sur eux depuis trop longtemps. Mais le vrai danger vient peut-être d’ailleurs, de quelque chose qui dépasse leur imagination de simple soldat. Car que peuvent être ces ombres abominables qui rôdent de plus en plus près du char lorsque la nuit tombe?
Tiephaine G. Szuter s’empare du mythe de la lycanthropie et nous entraine cette fois de plus dans son univers étrange et cauchemardesque à travers une novella qui renouvelle le genre!
It’s been so long since I wrote anything for the last time on sombre-plume! But I’m still here, struggling with a busy personal life and the necessity to work in both litterature and dark arts.
A few weeks ago, my dear fellow Tiephaine presented the amanuensis Sharkchild’s The Dark Verse vol. III, in a nice and positive reviews. He did won it on one of the regular giveaway organized by the american writer, and proposed to write a review as he did for years now on the french-speaking Babelio website.
So, what’s in The Dark Verse? To be honest, I wasn’t very interested in this book at first glance. It’s good looking, but its stories were very, very, very short and didn’t match m conceptions of what is a true, horrific story. I was wrong. the fact is the stories in The Dark Verse are less stories than sequences. There is a beginning and an end, but it’s not the beginning and the end. And it’s all about non-human entities, from the outer world.
As Tiephaine confessed when he sent me this book, these stories are perfect to set some entities to work with in Chaos Magick. For those who aren’t aware of what is Chaos Magick, it’s a magical practice consisting in creating your own gods and entities, instead of praying goetian demons or egyptian deities as our ancestors did in the 19th century. In his own way, Aleister Crowley was a precursor of these practices, presenting Choronzon or with the « Zazas » mantra.
What does this all has to deal with Sharkchild’s writings? Simple: everything.
Sharkchild presents god-like entites from the outer space and outer time, just as Lovecraft and is fellowship did developing the Cthulhu Mythos. You can take The Determiner from There they Freeze coupled with the Coming Death and work in a context needing to be realized in ineluctability and balance of Good & Evil. You may need to travel to the Summit from the Summit and the Sacrifice to concretize a particular work, a gift to your personnal and forgotten gods or to leave behind your path something from your past, as the former being you were before becoming the one you are now. The Names stories are perfect to start working with these writings, as the settle a particular entity, defining it and making it « ready to use ». Or, if you prefer, you could also work to curse your enemies using Entering Weightlessness or, even better, The Truncation of Being by Folding Flesh stories. This last one is my favourite, even if maybe the cruelest thing I’ve ever read until now.
There are lots and lots of potentials inside these Dark Verse, and I’m sure Chaos praticians could find their (twisted) hapiness reading the 3 volumes (to this day) of the Dark Verse. Check it out on his website!
Et nous revoilà pour un nouvel anniversaire dans cette plus-si-nouvelle formule qui nous plaît beaucoup plus (et nous prend, il est vrai, moins de temps)!
Difficile d’imaginer à quel point le temps passe vite, quand on a la tête prise dans le travail quotidien…
L’année qui vient de s’écouler a été malheureusement plutôt tranquille sur Sombre Plume, en tout cas un peu trop notre goût. J’aurais adoré pouvoir enfin annoncer la publication du premier ouvrage que nous voulions produire avec Tiephaine, une édition du Paradis Perdu de John Milton, et illustrée avec les aquarelles de William Blake, mais nous n’avons tout simplement pas eu le temps de travailler dessus comme il le faut. S’y ajoute le fait que nous ne courons pas après l’argent et la notoriété, et que de ce fait, un tel projet ne peut se faire aussi vite que nous le voudrions pour de bêtes problèmes de financements…
Quelques tendances sont apparues cette année, et contrairement à ce que nous aurions cru, l’article de Tiephaine sur l’imposture pseudo-chrétienne du 21e siècle a eu un succès considérable (pour un site comme le nôtre). Avec plus de 500 visiteurs uniques sur cet article, c’est sans conteste celui qui a eu le plus de succès, dépassant largement le cadre de notre audience habituelle. Cela témoigne d’une part d’un intérêt certain pour les thèmes religieux, et surtout, l’absence totale d’insultes et de mails rageurs prouve que l’intérêt que vous y avez porté était sincère (ou alors, nos filtres anti spam sont réellement efficaces…). D’autres articles sur ce thème devraient paraître sur Sombre Plume cette année.
Autre tendance, la série d’articles de Tiephaine sur l’écriture au sens large a semblé vous intéresser près d’un millier de vues cumulées pour les trois articles. Là encore, cela témoigne des doutes auxquels les auteurs en herbe peuvent être confrontés. Il faut dire que ce marché est totalement en crise, avec des auteurs médiocres mis en avant alors que des auteurs originaux sont totalement mis de côté et noyés dans l’océan de l’autopublication…
J’ai également été surprise de voir à quel point mon article intitulé « Ruptures et Continuations » avait pu avoir son petit succès, avec 250 lecteurs uniques. Il faut croire que même si nous nous en défendons, les relations sentimentales sont au cœur de nos préoccupations et nous amènent à farfouiller sur d’obscurs sites tels que sombre Plume pour trouver des réponses à nos angoisses.
Un petite déception cependant concernant la série d’articles sur l’absinthe, qui a été peu suivie, malgré le travail que nous avions mené (surtout Tiephaine).
Enfin, il est nécessaire de préciser que ce petit « top » ne comprend pas les articles à tonalité politique que Tiephaine avait posté au cours de l’année écoulée. Nous avons fait le choix de les supprimer, après avoir constaté l’explosion de visites en provenance de sites géographiques liés aux réseaux de surveillance tant américains que français ou allemands. Ces visites amenaient un ralentissement de notre site et empêchaient la lecture sereine de nos articles, y compris ceux qui n’avaient rien de politiques. Si bien sûr il ne s’agissait pas de surveillance active comme certains sites peuvent être surveillés, le fait de voir des ordinateurs branchés à Langley, Washington et autres ne nous a pas fait vraiment plaisir. Donc, désormais, plus aucun contenu politique sur Sombre Plume n’est disponible ou ne sera publié, et force est de constater que nous n’avons plus aucun problème de trafic et de bande passante…
Concernant les projets que nous allons tenter de mener cette année:
Je devrais écrire une petite série d’articles sur la Magie du Chaos et notre vision de celle-ci. Elle devrait commencer dans le début de l’été et se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
Tiephaine devrait en principe rédiger une série d’article sur les religions et leurs origines, et devrait également s’essayer à la présentation bibliophilique d’ouvrages anciens qu’il a glanés ces dernières années.
Nous continuons de travailler sur la publication d’ouvrages en version papier, et envisageons de créer notre propre entreprise d’édition pour pouvoir publier décemment nos écrits et les ouvrages que nous estimons injustement délaissés.
Nous vous souhaitons une belle année en notre compagnie!
Quatre ans déjà que je me suis embarquée avec Tiephaine dans l’aventure Sombre Plume… Je dois bien reconnaître que si nous sommes encore là, c’est parce qu’il a su porter ce projet à bout de bras, envers et contre tous. Je suis restée discrète toutes ces années, par volonté et par nécessité. Même aujourd’hui, je ne saurais vraiment me qualifier d’écrivaine, même si Tiephaine ne cesse de m’assurer du contraire. Il est l’un des rares à avoir lu mes écrits, et même à m’avoir convaincue d’en publier quelques uns sur ce site que nous menons en commun depuis déjà quatre ans. Que dire dans ce cas, si ce n’est que je n’ai regretté qu’une seule chose au cours de ces années: ne pas m’être investie plus auprès de Tiephaine et de ses projets. Continuer la lecture de Quatre années d’écrits et de magie→
Décrire de Noires Arabesques où se révèlent les mystères…