Le match du millénaire: Fillon Vs. Zineb

Pour commencer cette année sur les chapeaux de roues, j’ai le plaisir d’accueillir sur Sombre Plume le match du… soyons fous, du MILLENIUM!

A ma gauche, le poids mort de la politique française, 150 pages, et mille fois plus sur le plan pénal. Premier Ministre de la France sous l’ère Sarkozy, il déclarait avec dramatisme qu’il était à la tête d’un Etat virtuellement en faillite, et son héritage s’est limité à son surnom de « Droopy ». Une ovation pour Fraaaaaaaançois Filons!


A ma droite, l’outsideuse, petite maghrébine de quelques dizaines de kilos pesant 70 pages sur la balance, pudiquement estampillée « la survivante de Charlie Hebdo » comme si c’était son seul fait d’armes, sa hargne contre les islamistes n’a d’égal que la hargne des islamistes contre elle, j’ai nommé Ziiiiiiineeeeeeeeeeb El-Rhazoui!


Tous les deux ont publié à l’automne 2016 un bouquin pour démantibuler, démembrer, annihiler l’islamisme en France. Lequel va remporter la palme du meilleur combattant contre les barbares barbus, lequel fait le meilleur constat de son temps et propose les meilleures solutions? Vous découvrirez tout ici, dans cet article, sur Sombre Pluuuuuume!

Deux bouquins, un même sujet, qui va remporter la palme?

La galanterie étant désormais un truc misogyne, je vais commencer par Fillon.

Fillon: un coup pour rien

Je dois bien le reconnaître, je n’attendais absolument rien de ce bouquin. Comme je n’attend jamais rien des bouquins d’hommes politiques, qui de toute façon n’écrivent généralement pas leurs propres bouquins et font appel (comble de l’ironie pour des gens qui se drapent dans les grands principes républicains) à des nègres littéraires.

Et d’emblée, mon sentiment a été de lire un bouquin écrit par quelqu’un d’autre. Les tournures de phrases sont policées, cisaillées sur mesure dans la plus absurde neutralité. Les premiers chapitres n’ont aucune âme et pourraient tout aussi bien avoir été écrits par un bot. La fin est plus passionnée (jamais passionnante), et on y retrouve mieux la patte de Fillon, plus adepte de la phrase choc et percutante que du machin sans forme du début du bouquin. « Mais qu’est-ce que ça vaut? », me direz-vous. Hé bien… pas grand chose.

J’ai été surpris par le deuxième chapitre (le premier n’est qu’un constat sans intérêt), qui semblait s’atteler à dénoncer la passivité des autorités françaises face au phénomène islamiste et à la montée d’un courant terroriste en son sein. Je ne m’attendais pas à ce que Fillon parle d’emblée « d’aveuglement volontaire », qui traduit une véritable trahison française (du nom du bouquin de Waleed al-Husseini) de la part de nos gouvernants, dont Fillon, puisqu’il a été Premier Ministre de Sarkozy de 2007 à 2012 (et ministre sous Balladur en 1993, puis Juppé en 95, puis sous Raffarin en 2002 puis encore en 2004). Il est, il faut le rappeler, le premier Premier Ministre à avoir inauguré une mosquée, en 2010…

Mosquée Al-Ihsan, Argentueil, 28 juin 2010. Celui qui pourfend l’islamisme ne bronche pas d’un cil en posant à côté d’une enfant voilée habillée de sa plus belle robe blanche de mariée.
Lire le récit de l’événement ici.

Serait-ce à dire qu’il exprime des regrets pour ses propres turpitudes? Allons, allons, n’allons pas jusque là. Fillon ne donne aucun nom, aucune circonstance, aucun exemple des « petits arrangements », n’émet que de vagues affirmations sur « un maire communiste » par-ci, un socialiste par-là. Ça commence déjà fort, et on est que page 41…

Alors bon, je vais pas vous faire tout le bouquin comme ça, parce que ça n’a aucun intérêt. La première partie n’a aucune substance, tout est de cet ordre. Quand il dénonce le financement étranger des mosquées, ce n’est pas pour taper sur l’Arabie Saoudite (qu’il cite, quand même, ouf!), mais pour plaider pour un « Islam de France » avec une réforme du CFCM, et une meilleure collaboration européenne. Il digresse énormément sur la question de la Syrie et du Califat (« Daech »), plaidant pour une réintégration du régime d’Al-Assad dans le concert des Nations, mais sans vraiment donner de détail sur ce qu’il souhaite faire ensuite. Parce que bon, en 2016, ce n’est pas parce qu’on réintègre Al-Assad dans le processus des relatons internationales que le Califat disparaît comme par enchantement (il aura fallu 3 ans de plus, 3 ans d’intenses combats de reconquête, meurtriers et destructeurs, pour dissoudre la majeure partie des cellules brandissant le drapeau noir du Califat, qui existe toujours en Syrie aujourd’hui).

Puis est venu le chapitre où on sent bien le style Fillon reprendre la main (exit le nègre littéraire, ici Fillon a des trucs à dire). Intitulé « reconquérir les territoires perdus de la République », du nom de ce bouquin paru en 2003 sur l’état de délabrement de l’enseignement public dans les « quartiers », ce chapitre traite de tout sauf de ce que son titre exprime. Le cœur de son sujet, c’est le fait que les écoliers juifs ne puissent plus aller dans les établissements d’enseignement public à cause de l’antisémitisme qui y règne. Jamais Fillon ne dira que ce n’est qu’un épiphénomène d’un problème plus large, plus lourd, qu’est l’immigration sans contrôle (il se borne réclamer la création d’une agence pour surveiller les frontières extérieures de l’Union Européenne, qui existe déjà à l’époque, et se nomme Frontex), y compris, donc, de personnes islamisées dans des pays où le régime est clairement islamiste (Maroc et Algérie en tête), n’ayant donc aucun respect pour nos lois républicaines puisque lois de mécréants, qui ne valent rien face à la sharia. Des victimes des attentats, Fillon ne dira que quelques mots, surtout pour illustrer son propos « l’islamisme, c’est des méchants ». Il ne dira rien sur les personnes tabassées tous les jours, des jeunes filles violées à la chaine, des gamins rackettés. Le quotidien des français, quels qu’ils soient, ne semble pas valoir la peine qu’on s’y attarde. Les écoliers juifs, par contre, ça, ça fera l’objet d’un chapitre complet (p.95-115).

La suite est une cacophonie sans réel rapport avec son sujet, qui finalement n’est qu’une accroche pour sa campagne présidentielle de 2017. Ses solutions pour lutter contre l’islamisme? réformer l’Etat en abolissant les 35 heures et en supprimant 500 000 postes de fonctionnaires (p.123). Cocasse quand sur la page d’avant, il parle de réformer la Justice en lui donnant plus de moyens et de magistrats, et de faire de même pour la Police. Je lui reconnais ça: il est cohérent. Il se plaint quelques pages plus tard (p.131 et s.) de ce que Taubira avait démoli son programme de construction de places de prison pour en disposer de 80 000 en 2017. Comme si la Prison avait un quelconque effet dissuasif contre des gens qui se radicalisent dans les mosquées et sur internet… Il poursuit d’ailleurs en prônant le renforcement du Renseignement en prison (p.125).

Un bon point pour lui, cependant: il reconnaît qu’on n’applique pas les textes législatifs dont notre pays s’est doté ces dernières années. Il n’y a donc pas besoin de changer la Constitution (on était en plein Etat d’urgence à l’époque, et une réforme était en cours pour intégrer ce régime d’exception dans le droit « normal »), il suffisait d’appliquer la Loi. Ce qui est vrai.

Il prône également l’expulsion des étrangers radicalisés (p.139), et le transfert aux grands acteurs d’internet du contrôle des discours haineux (ce qui était déjà fait, même si en l’occurrence, il s’agissait de taper sur « l’extrême droite » en prétextant taper sur les islamistes).

Et… voilà, c’est tout. Même pas livre-programme, ce bouquin est une bête déclaration d’intention, rien de plus qu’un long discours bien-pensant, sans aucune réelle prise de position contre l’Islamisme (car lui se positionne contre le terrorisme). La question des mariages forcés, des gamines envoyées au bled pour y épouser leur cousin, celle des revendications sans cesse plus abusives (Burkini, non-mixité dans l’espace public, création de tribunaux islamiques sur le modèle des cours de la Sharia à Londres), quand elles ne sont pas tout simplement sécessionnistes, tout ça, Fillon s’en tape, ça ne l’intéresse pas. Il ne veut pas se mettre à dos les musulmans (qui n’ont pourtant rien à voir avec les terroristes) en prenant des positions trop tranchées.

Un coup d’épée dans l’eau, une perte de temps, du vide, voilà ce que m’évoque le livre de Fillon en le refermant.

Heureusement, j’ai dégotté le livre de Zineb à peu près au même moment, et me suis donc lancé dans la lecture de ce que « la rescapée de Charlie Hebdo » avait à dire.

Zineb: « mais dis-donc, ça ne serait pas un peu de la taqiyya tout ça? »

Alors là, j’avoue être tombé de haut. De très haut, même. Zineb el-Rhazoui a l’image d’une femme très engagée contre l’Islamisme, menacée de mort par les radicalisés (et les « modérés » aussi, d’ailleurs), en danger de mort etc. Sa récente prise de position qui lui a valu des attaques de ce péquenaud de Booba sur le plateau télé d’Hanouna confirmait cette image d’une femme très laïque, voire athée (elle dédie son essai aux « athées musulmans »… j’y reviendrais). Un grand élan de sympathie et de soutien s’était enclenché suite à cet épisode, énième d’une série de polémiques médiatiques sans grand intérêt où elle tient le rôle de la vilaine islamophobe. Je m’attendais à un livre percutant, fouillé et avec de vraies propositions.

Zineb el-Rhazoui, qu’on voit absolument sur tous les plateaux télé…

A la place, j’ai un bouquin de 70 pages (qui commence à la page 11…), décomposé en 5 chapitres qui… ne servent absolument à rien. Elle se borne à faire des constats (que tout le monde a déjà fait), en citant des passages du Coran ou des Hâdiths (des textes se rapportant à la tradition islamique), pour dire « holala, l’Islam c’est quand même une religion homophobe et misogyne de pédophiles et de meurtriers, mais attention au racisme parce que c’est pas bien, et puis de toute façon le vrai danger c’est l’extrême droite ». Je caricature à peine.

Son constat est pourtant bon: l’Islam n’est pas une religion, du moins n’est pas « que ça », tout comme le christianisme et le judaïsme d’ailleurs. Ces courants ne sont pas spirituels, il s’agit d’idéologies avec un vernis religieux pour en assurer la domination sur les hommes qui ne sont rien face à Dieu. L’Islam est un projet politique basé sur des dogmes religieux qui ne peuvent se discuter sans être déclaré hérétique ou apostat. Ceux qui pensent qu’islamisme et Islam n’ont rien à voir n’ont rien compris et sont des idiots utiles aux « extrémistes » (p. 20), c’est à dire pour ceux qui souhaitent établir leur domination sur autrui. Sa proposition de « déconstruire la dialectique pernicieuse des islamistes » (p. 21) est un bon début, et on s’attend à avoir des armes pour le faire dans la suite de l’ouvrage. Espoir qui va être déçu, et sévèrement: se bornant à énoncer quelques passages où s’expriment la barbarie et l’avidité des musulmans à l’époque de Mahomet, Zineb n’aborde jamais les méthodes d’infiltration des islamistes dans nos sociétés. Tout juste évoque-t-elle la taqiyya, « le mensonge en vue d’obtenir un avantage », mais c’est pour mieux comparer l’islamisme au fascisme mussolinien (p. 41), et parler de l’islamisme comme « extrême droite islamique ». Elle s’acharne à calquer le « fascisme islamique » sur « le fascisme européen » (p. 37-46), avant de pousser encore plus loin son idée en y ajoutant la notion de « collaborationnisme ». Là, je lui reconnais ça, elle tape surtout sur l’extrême gauche (p. 48-51), et à juste titre. Mais bon, sans oublier que ses amis viennent de cette gauche-là, donc elle ne cite aucun nom, aucun exemple type, ni rien de concret pour illustrer son propos. La suite n’est qu’une redite du début, je n’y reviens pas.

Au moment de refermer cet essai, j’ai l’impression, très sincèrement, qu’on s’est foutu de ma gueule. Zineb a beau citer des passages du Coran ou des Hâdiths, et taper un peu sur l’imbécilité et la naïveté de la société française en matière d’islamisme, à aucun moment elle n’explique ce qu’il faudrait faire, concrètement, avec de vraies propositions, pour « détruire le fascisme islamique ». Enfin, si, pardon, elle écrit: « pour lutter efficacement contre le terrorisme, il faut combattre sans merci l’idéologie qui le produit. » Merci, la vache, c’est une véritable révélation, je n’y aurais pas pensé, ni personne d’autre depuis les attentats de New York en septembre 2001*.

Au delà de ce sentiment de foutage de gueule, c’est également un étrange sentiment de malaise qui, je dois bien l’avouer, m’a saisi aux tripes. Ma lecture de certains passages m’a fait l’impression que loin de descendre l’Islam malgré le fait qu’elle dézingue son Prophète et ses disciples, Zineb essayait au contraire de poser une autre vision de cette idéologie/religion, comme si elle préparait le terrain pour ce qu’une certaine frange des musulmans occidentaux appellent un « Islam des Lumières », à l’image du sociologue Malek Chebel jusqu’à la fin de sa vie. C’est par exemple ce qu’elle s’escrime à faire lorsqu’elle plaide pour un Islam en tant « qu’héritage culturel sécularisé, critiqué, soumis à la Loi et à la raison. Il ne sera accepté que s’il est désacralisé et que la charia est déclarée définitivement obsolète » (p. 35). Alors les mots c’est bien, sauf que c’est comme ça que les Frères Musulmans ont convaincu cette gauche qu’elle dézingue (et la droite aussi) de « collaborer » et de faire de la place à l’Islam pour régler les problèmes que génère l’immigration incontrôlée. La stratégie de pénétration des Frères Musulmans, c’est exactement ça, « prétendre que l’Islam est un Islam des Lumières ». C’est parce qu’il serait « lumineux » que l’Islam bénéficie de l’attention et des faveurs des franc-maçons républicains. C’est grâce à cette image que ceux-ci activent leurs réseaux pour défendre les « musulmans » (les islamistes) contre « l’islamophobie » (un concept, là encore, issu de la doctrine des Frères Musulmans), qui par association est vécue comme un anti-maçonnisme par les « frères trois points », dépositaires autoproclamés de l’héritage du « Siècle des Lumières » (voir, parmi d’autres, les Dossiers de l’Orient, revue d’Antoine Sfeir, célèbre franc-maçon, et en particulier les numéros 69 « l’équerre et le compas: franc-maçonnerie en terre d’Islam » et 125 « réformer l’Islam »; symptôme de l’aveuglement des « républicains » face à l’Islam, les musulmans haïssent les franc-maçons presque autant qu’ils haïssent les juifs…).

Il y a là je trouve une immense dissonance dans ce qu’écrit Zineb. Soit l’Islam est un système politico-religieux, pouvant déboucher sur une forme de fascisme (ou de totalitarisme, comme le reprend Fillon), et dans ce cas, point de sécularisation possible sans vider l’Islam de sa substance, soit l’Islam peut devenir un « Islam des Lumières » mais dans ce cas, on jette le Coran et les Hâdiths et on crée autre chose, comme la Révolution l’a fait en abandonnant le dogme chrétien, mais en adoptant des institutions civiles telles que le mariage, le baptême (baptême républicain), et des tas d’autres qui existent aujourd’hui encore, ne gardant ainsi qu’une « culture » et non plus une religion/idéologie (ça s’appelle de l’Hérésie, voire de l’apostasie, au passage, et en Islam, c’est puni de mort…). Cette seconde solution n’est pas nouvelle: elle a été mise en oeuvre (jusqu’à un certain point seulement) pendant presque tout le 20e siècle, d’un côté par le nationalisme arabe (parti Ba’ath, dont Saddam Hussein et Bachar Al-Assad étaient/sont les derniers représentants), de l’autre par le système fédéraliste post-soviétique en Russie (à l’exception de la Tchétchénie, qui a un statut religieux d’exception sous l’égide de Kadyrov). Deux options décriées, critiquées, dénoncées à grands cris d’orfraie encore aujourd’hui partout en Occident, parce qu’elles ne seraient pas « démocratiques ».

Et ça, Zineb ne l’ignore pas. Alors quel jeu peut-elle donc bien jouer? J’avoue que j’ai du mal à comprendre, et le fait que ce qu’elle prône rejoint exactement la stratégie des Frères Musulmans me laisse pas mal dubitatif. Zineb, « rescapée de Charlie Hebdo », est-elle en pleine taqqiya, est-elle un poisson pilote pour l’idéologie des Frères musulmans, agitant d’une main une chimère pour mieux avancer ses pions de l’autre main, quand on ne regarde pas? Zineb est-elle comme tant d’autres avant elle, ces Tariq Ramadan, ces Tarek Obrou (qui prône une réforme du Coran), ces Yassine Bellatar (ex-conseiller de Macron), qui tous, sous couvert de progressisme, ne sont que des islamistes en costard/cravate? Je me gratte franchement la tête. Même si j’espère me tromper, je n’oublie pas que la plus grande force de ces gens est leur capacité à nous mentir et notre propension à les sous-estimer… Au fond, j’ai l’impression qu’elle tape sur le jihadisme (ou terrorisme islamique) pour mieux prôner… un autre islamisme (« des Lumières », politique, comme les Frères Musulmans, vous aurez compris).

Conclusion

Vous l’aurez compris, j’ai été extrêmement déçu par ces deux lectures, qui portent un titre carrément mensonger et n’apportent absolument rien de plus à un débat vieux de presque 20 ans déjà. S’ils ont été écrits en 2016, à la toute fin du quinquennat Hollande, catastrophique à tous les niveaux pour notre pays, il est difficile de pardonner le vide qu’ils contiennent. Ils ne proposent rien (Fillon essaie, mais tellement vaguement que ça n’a aucun début de valeur), et donne l’impression, au contraire, d’instrumentaliser l’Islamisme et les craintes qu’ils génère dans l’opinion française à leurs propres fins, l’un pour l’élection présidentielle, l’autre pour un hypothétique et illusoire « Islam des lumières ». Pire, dans le cas de Zineb, je referme son bouquin avec un véritable sentiment de malaise.

En préparant cet article, j’ai voulu regarder ce que je pouvais trouver sur le même thème, espérant croiser un ouvrage plus constructif et surtout mieux développé, pour contrebalancer leur non-propos. Si j’ai porté d’abord mon intérêt sur les ouvrages de l’islamologue Gilles Kepel, j’ai malheureusement vite du me rendre à l’évidence: ce spécialiste écrit tellement (et souvent des ouvrages pour dire les mêmes choses) que son propos devient illisible. A la place, je suis tombé sur le livre « Comment lutter efficacement contre l’idéologie islamique », de Chahdortt Djavann, iranienne vivant en France. Je vous en ferais le compte-rendu dès que je l’aurais reçu et lu.

D’ici là, j’essaierais de vous parler de la stratégie des islamistes et de ce que je vois, à titre personnel, comme solution pour les contrer. Mais ça risque de déborder et nécessiter plusieurs articles… voire un bouquin.

A bientôt, et merci d’être restés jusqu’au bout.

* Ah, pardon, c’est ce qu’écrivait déjà Fareed Zakaria dans Newsweek, dans son édito du 12 avril 2004 et que je vous reproduis là dessous. (conclusion: « that’s why the only way to combat this new global terror is to fight the ideology that fires it everywhere. So the war on terror is really a war of ideas » / « C’est pourquoi la seule façon de combattre cette nouvelle terreur globale (i.e. le terrorisme islamique) est de combattre l’idéologie qui le produit, et partout. Ainsi, la guerre contre le terrorisme est, en vrai, une guerre d’idées »)

Le culte du corps dans le fascisme hitlérien

« Passe ton chemin robot, il n’y a rien à voir ici »
Photo de chat n’ayant rien à voir avec l’article mais destinée à empêcher le robot Facebook/Twitter de vous censurer si vous partagez l’article sur vos comptes, à cause de la miniature de la vidéo que je vous partage, la remplaçant subtilement par cette photo de chatons.

Une fois n’est pas coutume, je souhaite partager avec vous une excellente vidéo sur le rapport au corps du National-Socialisme, que l’on pourrait généraliser sans trop faire de zèle à tous les fascismes nés entre la Première Guerre Mondiale et 1939.

Loin de n’avoir été qu’une idéologie raciste, le fascisme hitlérien entretenait un rapport à l’Histoire très particulier, issu du mouvement Völkisch (« mouvement du Peuple ») qui a donné naissance au National-Socialisme allemand. Si on connait sans trop de mal les prétentions « aryanistes » allemandes de l’époque, on oublie largement que cette idéologie admirait énormément la Grèce Antique, et en particulier le mode de vie équilibré que l’on pouvait y trouver à l’époque de Platon et Aristote, entre la pratique du sport, l’apprentissage culturel et la pratique de disciplines vivifiant l’esprit (rhétorique, éloquence, etc.).

Cette vidéo vous explique tout ça sans parti pris et avec une réelle pertinence, bref, un très bon travail sur un sujet largement oublié.

La vidéo « Le Culte du Corps nazi: entre musculation et eugénisme, sur la chaîne Ironquest

Le pactole des 17 millions de français qui n’existent pas

La France a 67 millions de citoyens (INSEE: https://www.insee.fr/fr/statistiques/1892086…), dont 6,5 millions d’étrangers connus par l’INSEE (INSEE: https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381757, ça inclut les titres de séjour et les « statuts protégés » comme les réfugiés et apatrides). Et BEAUCOUP d’autres qui ne le sont pas, par définition (clandestins).
Il y a 17 millions de personnes en trop dans les dossiers de l’administration (voir par exemple l’article consacré sur Sputnik), même en comptant les 1,8 millions de français expatriés à l’étranger (et qui dépendent d’un système différent).

La fraude des binationaux algériens, marocains et tunisiens (et quelques autres…) est connue: déclarant vivre en France, ils résident en fait tous frais payés au Maghreb, où ils touchent également des prestations sociales locales. Cette fraude-là est en principe facile à identifier et l’administration affirme faire son job. Enfin, ça, c’est pour la presse, parce qu’on découvre régulièrement des français partis faire le Jihad avec « l’aide de la CAF » (prestations touchées indument).

Quid du reste, comme ces 3 millions de centenaires? Si on écarte les très rares affaires d’héritiers détournant les comptes de personnes mortes depuis des années, qui est derrière cette fraude massive et tout bonnement incroyable (sachant que l’administration est sensée demander régulièrement des « preuves de vie » aux personnes âgées touchant des prestations)?

Où passe cet argent, qui le perçoit, et pourquoi l’administration, qui pourchasse les chômeurs jusque sur instagram, laisse cette situation perdurer sans intervenir?
Y a-t-il des ramifications remontant jusqu’aux partis politiques au pouvoir pour se financer de façon occulte? Des caisses noires (partis, administrations locales, services de renseignement) sont elles alimentées par ce biais? Des réseaux mafieux ou terroristes se servent-ils de cet argent pour se financer?

La réponse politique qui sera donnée à ces révélations extrêmement importantes pour les finances des caisses de solidarité françaises donnera en même temps la réponse à ces questions.

Nous sommes dans une République tellement vérolée par la corruption que si la réponse politique n’est qu’une tiède agitation communicante, on saura que ce système est exploité par certains élus et/ou certains partis. La provenance des énormes sommes d’argent liquide circulant en coulisse dans les partis (qu’on pense aux époux Balkany, ou l’affaire des enveloppes d’argent liquide données par les époux Bettencourt, pour ne citer que deux affaires récentes et emblématiques) trouverait peut être une explication, ou une partie d’explication.

Ce qui est sûr, c’est que pendant que le Peuple français honnête est pressuré à mort par les impôts, taxes, contributions et autres prélèvements, toute une frange de la population et de l’administration vit largement au dessus de ses moyens réels.

C’est la troisième République corrompue jusqu’à l’os que notre beau pays subit de plein fouet. Il est temps que ce système cesse. D’une manière, ou d’une autre.

Catastrophisme climatique: l’Amazonie brûle… comme tous les ans.

Difficile de louper ces derniers jours la catastrophe du moment: la forêt amazonienne brûle. Chaque jour qui passe amène son lot de dramatisme supplémentaire, et c’est désormais à qui fera la plus grande sensation sur le public.

Dramatisme oblige, on nous montre des cartes sensées représenter les feux en Amérique du Sud. Ca brûle partout! On va tous mourir!

On s’aperçoit que des gens découvrent des outils comme la base de donnée FIRMS (Fire Information for Resource Management System) gérée par la NASA (voir ici ). C’est plutôt bien en soi, à condition que l’usage qui en est fait soit honnête.

Car que nous dit-on sur ces feux de forêt? Qu’ils sont causés par la politique de Jair Bolsanoro. Petit rappel: Bolsanoro est le Président du Brésil, élu en début d’année. Si c’est de sa faute, c’est parce qu’il a le défaut d’être un président de Droite, anti-socialiste et anti-« progressiste ». Il a attaqué ces dernières semaines les universités enseignant la théorie du Genre en leur coupant les fonds, se justifiant par le fait qu’il ne s’agit pas de recherche scientifique mais de propagande idéologique. Il est également en faveur de l’aménagement du territoire brésilien et autorise l’exploitation forestière et minière de son territoire. Politique qui aurait favorisé les feux de forêt cette année.

Alors tout ça c’est bien joli, mais il faudra m’expliquer comment Bolsanoro pourrait être responsable des feux de forêt dans les pays voisins. Oui, parce que, rappelons-le, l’Amérique du Sud ne se limite pas au Brésil, et les pays voisins brûlent tout autant.

La carte de l’Amérique du Sud, pour ceux et celles qui ont des trous de mémoire géographiques.

Il suffit de comparer les deux cartes pour voir que le Paraguay est un tas de cendres. La Bolivie n’est pas beaucoup mieux. Le Pérou n’a plus que ses montagnes. La moitié du Brésil brûle, le quart de la Colombie est en flammes, de même que l’Équateur. A moins qu’on se foute de nous et qu’on nous refasse le coup des échelles pour gonfler le côté dramatique des événements? Ah, ben, oui, tiens.

Et le plus incroyable c’est que ça fonctionne. Tout le monde se découvre une fibre écologiste solidariste face aux feux de l’Amazonie, le vent de révolte environnementaliste souffle fort, ça y est, c’est la grande Révolution Verte, l’Eveil des Consciences!

Ma question est, du coup, où vous trouviez-vous l’année dernière?

Feux de forêts en Amérique du sud en août 2018, d’après la base TERRA/MODIS, la même que celle utilisée par FIRMS. Source: https://neo.sci.gsfc.nasa.gov/view.php?datasetId=MOD14A1_M_FIRE&year=2018

Ou en 2017?

idem, pour août 2017

Ou chaque année depuis votre naissance, comme disons en 2003, année exceptionnelle s’il en fut?

idem, pour août 2003

Imaginez un peu l’état de l’attention des gens à ce qui se passe autour d’eux pour qu’on découvre en août 2019 qu’il y a des feux de forêt de cette ampleur CHAQUE ANNEE en Amazonie!

Et attendez un peu d’apprendre que ces feux sont NATURELS!

Parce que, oui, ces feux sont à 99% parfaitement naturels: on est en plein été dans l’hémisphère nord, c’est la saison sèche dans les pays tropicaux de ce côté-ci de l’équateur, il y a de nombreux orages, avec de la foudre (indice: quelques millions de volts, ça suffit à déclencher des feux, même sur des surfaces mouillées), sans parler des combustions « spontanées » déclenchées par l’embrasement du méthane dégagé par les végétaux en décomposition (comme les feux follets de chez nous, mais en plus furieux). D’autres phénomènes peuvent aussi se produire, comme pour les feux en Californie: ces crétins sont allés acheter pour leur industrie forestière il y a près d’un siècle des eucalyptus en Australie, sans chercher à se renseigner sur ce qu’ils achetaient. Ces idiots ne savaient pas que les eucalyptus en question, dont ils ont recouvert des milliers d’hectares, ont la fâcheuse tendance une fois arrivés à maturité (après une trentaine d’années) d’exploser sous l’effet de la chaleur sèche et de leur sève contenant des composés volatils qui s’embrasent au contact de l’air. Déclenchant par là même des feux impossibles à stopper, parce que non contents d’être des idiots cupides, les californiens ont en plus eu l’excellente idée d’interdire le nettoyage des forêts: personne n’a le droit de retirer un seul des 130 millions d’arbres morts, ni de ramasser le bois tombé au sol, et qui constitue de formidables réserves de combustible chaque été.

Alors oui, il y a aussi des incendies déclenchés par l’homme, comme les brûlis employés pour dégager des terres arables et cultivables, ainsi que des incendies accidentels. Par rapport aux incendies naturels, en tout cas dans les forêts primaires d’Amazonie et d’Afrique, ils sont totalement hors jeu (pas en Europe, où 99% des feux de forêt sont d’origine humaine, parce que de toute façon on n’a plus de forêts).

Et devinez quoi: les feux jouent un rôle incroyable dans le renouvellement des forêts primaires, en détruisant les vieux arbres qui ne contribuent plus à l’absorption du CO2. Les minéraux contenus dans ces arbres se retrouvent dans les sols, ce qui constitue un formidable engrais naturel pour les jeunes végétaux qui repoussent, et le font en absorbant du CO2. En quelques années, la forêt se reconstitue et est aussi luxuriante qu’auparavant, seule la taille des arbres n’est plus la même (elle le sera en une quarantaine d’années). Les feux de forêt ont un rôle naturel crucial à jouer, en nettoyant les espaces qu’ils ravagent et permettant par là même de favoriser le développement de jeunes végétaux dans des conditions optimales et saines. Sans ces feux, les forêts de toute la planète seraient d’immenses marécages nauséabonds et putrides, favorisant parasites et maladies. C’est précisément pour cette raison qu’on n’intervient pas sur les feux naturels, à part pour les empêcher de trop s’étendre et surtout d’atteindre les zones habitées.

Bref, ce catastrophisme me sort par les yeux, surtout quand on le manipule pour dénoncer le « vilain dictateur qui fait pas comme on veut qu’il fasse ».

Au passage, pendant que vous chialez pour la forêt amazonienne, ça, c’est la forêt équatoriale africaine le mois dernier.

Feux de forêt en Afrique équatoriale et Madagascar, juillet 2019. Source: https://neo.sci.gsfc.nasa.gov/view.php?datasetId=MOD14A1_M_FIRE&year=2019

Le Kazakhstan renfloue ses citoyens plutôt que ses banques

https://www.rt.com/business/462810-kazakh-president-debt-poor/

Une initiative intéressante du Kazakhstan: au lieu de renflouer les banques plombées par la « mauvaise dette » (une dette que les emprunteurs ne remboursent pas, en principe parce qu’ils ne le peuvent pas), et de maintenir cette dette dans le système, le gouvernement du Kazakhstan va éliminer cette mauvaise dette en la remboursant de sa poche, en privilégiant la dette qui plombe les ménages les plus pauvres.

Une manière de renflouer ses banques tout en servant le Peuple, au lieu de renflouer les banques à son détriment: jusqu’ici, partout dans le monde, les gouvernements renflouent les banques avec l’argent public (les impôts et les bénéfices issus des exportations par les entreprises d’Etat), sans pour autant soulager la dette privée, qui est un engrenage infernal.

Ici, le gouvernement kazakh casse cet engrenage pour un peu moins d’un milliard de dollars en aidant ses pauvres (3 millions de personnes sur une population de 18 millions vont en bénéficier), et sans donner un blanc-seing aux banques, qui devront faire très attention dans leur gestion.

Je trouve ça vraiment bien (c’est comme ça que doit marcher le capitalisme social), et je suis curieux devoir comment la situation va se développer dans les mois qui viennent.

Pour un capitalisme social

Si vous fréquentez Sombre Plume de façon régulière, vous savez que j’aime commencer mes articles par quelques rappels pour faire taire certains reproches qui peuvent m’être adressés. Cet article ne fera pas exception. Je rappelle donc avant d’entrer dans le vif du sujet que j’ai un Master d’économie, et que j’ai été formé par des économistes de l’école Autrichienne, c’est à dire dans un esprit Libéral au sens propre du terme. Le « Laissez Faire, Laissez Passer », Adam Smith, la liberté de l’entrepreneuriat, les libertés économiques en général, c’est l’essence de ma formation et j’y adhère complètement. Mais j’ai été aussi intérimaire et ouvrier, et je n’ai pas oublié ce qu’était ma condition à l’époque, et je reste très attaché au Travail et à la Protection Sociale. Vous ne me verrez donc jamais défendre l’école de Chicago et la Finance et encore moins ses pseudo-élites.
Je suis capitaliste (dans le sens que je défends à travers mes articles), et anti-mondialiste. Le capitalisme que je défend est un capitalisme social, et l’article qui suit s’attache à vous présenter les principes de base d’une « économie libérale au service du Peuple ».


Le Capitalisme, comme j’aime à le rappeler, n’est pas une idéologie, mais un mode d’organisation de la production. Il vise à augmenter les rendements, c’est à dire le ratio entre coûts et revenus, afin de dégager un profit le plus efficient possible (et non, comme on le dit trop souvent, le « plus élevé possible »), afin de dégager un surplus appelé « bénéfice », qui sera réinvesti dans l’appareil de production.
Cet appareil de production comprend les moyens physiques (équipements, machines…) et la main d’œuvre (percevant un salaire).

Lorsque le profit tiré de la vente des produits est « le plus élevé possible », c’est à dire le modèle économique des grandes multinationales comme Nike (dont les chaussures vendues 100€ ont généré un salaire de quelques centimes), Apple (qui délocalise ses instruments de production en Chine, où l’on fait travailler des enfants et des « criminels sociaux »), Levi’s (qui fait travailler des détenus américains payés quelques centimes de l’heure), BMW (qui fait travailler légalement des migrants pour un salaire de 1.80€ de l’heure), et des tonnes d’autres encore. Ce capitalisme-là est un esclavagisme qui ne dit pas son nom, et doit être éradiqué, tant pour les dommages qu’il cause aux sociétés que pour les dégâts causés à l’environnement et au vivant.

Le Capitalisme en réalité est à l’origine pensé pour se perpétuer, c’est à dire assurer son avenir. Il ne sert à rien d’augmenter sa production et de saturer un marché pour engranger un maximum de profits pour se retrouver l’année suivante en faillite parce que les débouchés auront été détruits l’année précédente. De même, il ne sert à rien de réduire les salaires ou d’exporter l’appareil de production pour les maintenir les plus bas possibles, si c’est pour que les salariés ne puissent pas eux-mêmes acheter ce qu’ils produisent (à l’exception du Luxe, qui répond à d’autres logiques). Toute la leçon de Gerald Ford était de démontrer que si ses propres salariés ne pouvaient acheter ses voitures, leur production n’avait aucun intérêt.

C’est parce que Gerald Ford acceptait de limiter le surplus/bénéfice qu’il pouvait dégager de ses voitures que ses ouvriers pouvaient les acheter. Le surplus économique auquel il renonçait se traduisait en surplus social dont ses salariés étaient les bénéficiaires à travers leurs salaires. Parce qu’il maintenait des salaires relativement élevés et limitait ainsi le profit qu »il engrangeait, les ouvriers de Ford bénéficiaient d’un meilleur pouvoir d’achat, qu’il pouvaient affecter à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Si l’on dit souvent que le capitalisme du 19e siècle fut une horreur industrialiste dans laquelle l’être humain se retrouvait broyé, on oublie de préciser que c’est à la même période que les grands patrons d’industrie ont mis en place une série de mesures en faveur du logement et des loisirs des ouvriers et de leurs familles et de l’éducation des enfants, qui donneront le Paternalisme. D’inspiration saint-Simonienne, cette approche de la vie de l’entreprise favorisait le bien-être des salariés au-delà des simples murs de l’entreprise. Un relatif équilibre économique s’instaurait entre d’une part le dirigeant, qui percevait une partie des bénéfices de son entreprise (après impôt et réinvestissement), et les salariés, qui bénéficiaient d’une partie du surplus dégagé par l’entreprise se traduisant en mesures à objectif social. Dans les faits, il est indéniable que la situation ouvrière à la fin du 19e siècle était bien meilleure qu’au début.

C’est ce capitalisme social qu’il nous faut retrouver aujourd’hui: le Capital doit servir à l’amélioration des conditions de vie de chacun, et non à contribuer à la « richesse » de quelques uns qui n’en font rien.

Comment le traduire dans les faits? Il suffirait de réapprendre à partager les fruits du labeur de chacun au bénéfice de tous, c’est à dire à limiter les dividendes des actionnaires au profit de primes aux salariés, tout en réaménageant un réinvestissement des bénéfices dans la recherche et l’innovation. Mais plutôt que de l’imposer par une Loi qui serait contournée, surtout dans une société mondialisée, il s’agit de réapprendre aux entrepreneurs et actionnaires à respecter l’économie réelle, plutôt que de courir après les mirages de l’économie financière, où les crises sont organisées pour le profit de quelques uns (toujours les mêmes) et où la richesse est virtuelle et égoïste. Cela implique, également, de démolir le système européen actuel, qui empêche ce type d’initiative au nom, et c’est un comble, de la libre concurrence et de la liberté d’entreprendre.

La définanciarisation de l’économie au profit de sa « rematérialisation » passe par un principe simple: 1 euro versé aux actionnaire équivaut à 1 euro réinvesti dans l’entreprise, et à 1 euro versé aux salariés. Bien sûr, un tel partage entrainera un rééquilibrage drastique de certaines valeurs sur les marchés, mais ce ne sera jamais un mal, considérant que toutes les actions d’entreprise sont sur-évaluées par rapport à leur valeur réelle: le cours du marché est une valeur gonflée, sans rapport avec la valeur économique réelle de l’action, c’est à dire sans rapport avec la valeur de l’entreprise ni ses bénéfices. De quoi donner des sueurs froides aux financiers qui spéculent et manipulent les cours, mais aussi de quoi ré-asseoir l’économie sur des bases plus saines et réalistes.

Plutôt que de parler de justice sociale, un terme fortement connoté et largement dévoyé, je préfère la notion d’équité. L’équité consiste à exiger de chacun l’effort dont il est capable, et de lui donner les fruits qu’ils mérite. Un financier qui contribue à la réussite d’un projet a tout autant le droit d’en tirer des bénéfices que le travailleur qui a fourni l’effort pour le bâtir, il ne s’agit aucunement de dresser l’un contre l’autre, mais au contraire de réapprendre à chacun de travailler l’un avec l’autre, pour contribuer ensemble à la réussite du projet et par voie de conséquence, à l’amélioration de la société. C’est ici que l’on retrouve l’esprit du saint-simonisme: l’association de chacun doit permettre à tous d’une part de trouver sa place, et d’autre part d’améliorer les conditions d’existence de l’ensemble de la communauté.

L’essence du capitalisme social est ici: cesser d’exploiter des faiblesses d’autrui aux fins d’un enrichissement sans cause ni buts, mais au contraire l’aider selon son mérite pour renforcer l’ensemble de la communauté afin que tous jouissent de meilleures conditions d’existence.

Marion Zimmer Bradley, l’ogresse pédophile

Marion Zimmer Bradley

Marion Zimmer Bradley. Si vous avez fréquenté les rayonnages Science-Fiction & Fantastique (SFF) de votre libraire, vous connaissez certainement ce nom.
Ce que vous savez peut être moins, c’est que MZB était une militante féministe et est devenue une icône LGBT, en raison de ses positions pro-lesbianisme.
Ce que vous ne savez probablement pas, c’est que MZB était une pédophile et une mère (lesbienne) abusive, et qu’elle a livré ses enfants à son mari, homosexuel, pédéraste (on appelle ça « éphèbophile », aujourd’hui), et surtout, un pédophile militant ayant publié une revue promouvant « l’exploitation sexuelle des enfants impubères » (la pédophilie, pour les deux du fond qui suivent pas). Il a écrit et publié (!) un livre sur le sujet, et abusé de nombreux enfants et adolescents.
Non seulement MZB savait que son mari était pédophile avant de se marier avec lui et a largement fermé les yeux (voire participé!) sur son comportement dégénéré sur leurs enfants biologiques (et sur d’autres, notamment un adolescent de 14 ans que son mari violait sous leur toit), mais elle a elle-même torturé psychologiquement sa fille biologique pour la dissuader d’être hétérosexuelle et la forcer à un pseudo-lesbianisme militant.
Le mari de MZB est mort en prison, mais elle est morte « paisiblement », sans jamais répondre de ses crimes. Sa fille a écrit un livre où elle raconte le calvaire qu’elle et son frère ont subi au nom du militantisme qu’on disait à l’époque « féministe », et qu’on qualifierait aujourd’hui de queer/LGBT.
Le plus horrible, c’est que ces abus ont été commis pendant des décennies, à partir de la fin des années 1950 jusque dans les années 1980, et que la « communauté de fans » était au courant, sans rien dire ou dénoncer.
Sous le pseudonyme de Moira Greyland, la fille de Marion Zimmer Bradley explique dans son livre avoir parlé à de nombreux autres enfants élevés dans des familles « LGBT/Queer/Féministes », et que son histoire est très semblable à celle des « survivants » avec lesquels elle a pu discuter. Elle explique que contrairement à ce qu’on lui répond généralement, à savoir qu’il s’agissait d’une autre époque et que tout a changé, les abus sexuels subis par les enfants élevés dans des familles de ce type sont toujours aussi répandus et sont encore plus dissimulés, au nom du politiquement correct.
« Tous les enfants élevés dans des couples de même sexe ont souffert de l’absence d’un parent du sexe opposé, et tous, nous avons été « sexualisés » (confrontés à la sexualité) beaucoup trop tôt dans notre développement personnel ».
L’un des quelques articles sur ce sujet spécifique:
https://www.lifesitenews.com/…/daughter-of-famed-sci-fi-aut…
Le livre de Moira Greyland (non traduit, autopublié) :
https://www.amazon.fr/Last-Closet-Dark-Side-Av…/…/9527065208

La censure passe à la vitesse supérieure…

https://www.technologyreview.com/f/613644/youtube-is-deleting-videos-on-nazi-history-as-part-of-its-hate-speech-crackdown/

« Youtube efface des vidéos sur l’histoire du national-socialisme au cours de sa nouvelle charge contre les discours de haine ».
Je ne m’exprime jamais sur le national-socialisme, pour des tas de raisons. Je n’ai rien à ajouter aux centaines de milliers de pages et aux dizaines de milliers d’heures de documentaires sur le sujet, de toute façon, et la plupart des gens se contentent de « c’était le mal absolu » ou plus rarement « ils n’ont rien fait de mal ». Ce débat là ne m’intéresse absolument pas.
Par contre, qu’une entreprise privée décide d’un coup d’un seul de censurer des vidéos incluant des images d’archive montrant les personnalités ou des anonymes du national-socialisme allemand, ça me dérange très, très sérieusement. Contrairement à ce que la firme annonce, elle ne lutte pas ici contre les « discours haineux », lutte qu’elle mène avec un zèle plus que critiquable depuis déjà plus de dix ans. Non, là, Youtube s’attaque réellement aux vidéos éducatives, institutionnelles ou non, et pas seulement aux vidéos informatives sur des sujets aussi divers que « Hitler avait les yeux bleus » (et, oui, c’est vrai, il n’avait pas les yeux bruns comme on nous le dit souvent).
Il est extrêmement inquiétant qu’on s’attaque à des archives visuelles, qui parfois constituent le seul moyen pour le public d’y accéder, au nom d’une lutte contre la « haine ». Et ce, quel que soit le sujet. Ça l’est plus encore quand ces archives sont aussi importantes pour notre histoire contemporaine, alors qu’on nous rabâche jusqu’à la nausée le discours du « retour des années sombres ».
Une vidéo qui explique l’antisémitisme d’Hitler avec des extraits de ses discours est désormais impossible à charger sur Youtube. Une vidéo qui explique comment l’économie allemande s’est redressée par la mise en place de grands programmes gouvernementaux (les routes, notamment), et pourquoi ces grands investissements ont abouti in fine à l’obligation pour l’Allemagne d’aller à la guerre à cause de l’intransigeance de ses créanciers internationaux, c’est pareil, c’est impossible. Une vidéo qui explique comment les associations judaïques ont collaboré avec le régime hitlérien pour mettre en place des filières d’émigration légale à destination de la Palestine alors sous mandat britannique (wikipédiez « accords Haavara » si vous en doutez), c’est désormais considéré comme « discours de haine ». Peu importe que vous ne rapportiez que des faits bruts, sans les commenter ni rapporter d’opinion dessus.
Priver un peuple de sa mémoire, c’est comme ça qu’on le contrôle, et qu’in fine, on l’extermine. C’est ce qui s’est passé avec les peuplades sud-américaines, c’est ce qui s’est passé avec les peuples païens européens, c’est ce qui aurait pu se produire en 33-45 pour des tas de peuples en Europe.
Ils commencent par le national-socialisme en pensant que cette censure fait l’unanimité. Ils ne s’arrêteront pas là et s’attaqueront très bientôt à d’autres sujets, tout aussi importants, jusqu’à ce que le passé ait disparu, et que nous n’ayons plus ni passé, ni avenir.
Sauvegardez tout ce que vous pouvez. La moindre photo, le moindre bout de discours, le moindre livre, la moindre vidéo, même si ça vous paraît insignifiant. Préservez notre mémoire, et ne les laissez pas nous en priver.

L’avenir de l’europe, c’est la guerre ou la mort

https://evolutionistx.wordpress.com/2018/12/08/an-open-letter-to-liberals-and-centrists/
Un article édifiant sur ce qui nous attend très bientôt, avec l’effondrement de notre démographie et l’explosion de l’immigration.
La démocratie n’est qu’une façon pacifique pour la majorité d’imposer ses vues aux minorités. On vous fait croire que le pluralisme des opinions et tout ça c’est sain, et ça l’est, jusqu’à un certain point. Le problème c’est quand le pluralisme des opinions recouvre le pluralisme des ethnies, ce fameux « multiculturalisme »: ça aboutit à ce qu’on appelle le « vote tribal ». On ne vote plus pour une opinion politique, mais pour sa « tribu », au sens large: ethnie, couleur de peau, religion.
Le Peuple français (et je parle bien du Peuple, pas des populations) veut plus de participation à la vie politique de la Nation. Le Gouvernement, élu par des minorités sur des promesses de subventions et d’accueil, et élu pour des intérêts privés (on n’a jamais eu autant d’affaires politico-financières que depuis l’arrivée de Macron comme Ministre puis comme Président), confisque le pouvoir.
Le sort qui nous attend, c’est la Yougoslavie, le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Libye, la Syrie, bref, la guerre « civile » entre français arqués sur leurs opinions politiques antagonistes et la guerre ethnique contre les populations nord-africaine et sub-sahariennes.
Je dis bien que c’est le sort qui nous attend, je n’ajoute pas un « si » en donnant une pseudo solution. Il n’y a pas de solution. C’est ce qui nous attend, qu’on le veuille ou non, même si Macron, par on ne sait quel miracle, subissait le sort d’un Ceaucescu (exécution pure et simple) ou d’un Boris Eltsine (banni du pouvoir et remplacé par un homme fort qui parvient à redresser la situation).
Notre génération voit déjà les effets du laxisme de nos parents et de notre propre lâcheté. On s’imagine qu’il suffirait de métisser les populations pour qu’il n’y ait plus de conflits. Devinez quoi: aujourd’hui comme hier, les premières victimes des conflits sont les métis.
Je le répète, il n’y a aucune solution. Ce n’est pas une question de racisme ou je ne sais quoi: c’est une règle implacable de l’Histoire, et pas que chez les humains d’ailleurs. Tout est dans l’article, même si il s’adresse aux américains, tout ce qui est exposé là vaut pour l’Europe et la France en particulier.
Préparez-vous.

La guerre contre les blancs

Chers lecteurs, cet article sera certainement controversé, et à plus d’un titre. Ce petit laïus introductif vise à remettre les choses à leur place avant qu’on m’accuse de tout et n’importe quoi.
Tout d’abord, cet article n’est pas complotiste: tout ce que j’y rapporte est réel et s’appuie sur des citations pour lesquelles je fournis les références. Vous pouvez les vérifier par vous-mêmes si vous avez l’impression que c’est une exagération ou une déformation (voire un mensonge). Faites-le, vous constaterez par vous-même les choses que j’expose ici.
Ensuite, mes opinions politiques n’ont rien à voir avec le contenu de cet article. Je ne suis pas d’extrême droite, je ne m’intéresse pas à la politique et mes convictions dans ce domaine sont anarchistes. Je ne suis pas non plus raciste; je ne définis pas les individus par leur couleur de peau dont je me fiche éperdument, mais par leurs actes.

Enfin, Sombre Plume n’a aucun revenu publicitaire. Peu importe le nombre de visites, je n’ai aucun revenu sur ce site et donc aucun intérêt à faire la pute à clics. Ce que j’écris en ces pages ne me rapporte rien, à part des ennuis.
Ceci précisé, passons à l’article lui-même.

Connaissez vous Noel Ignatiev?

Je doute que ce nom vous dise quoi que ce soit. Cet homme est pourtant à l’origine d’une idéologie ultra-raciste, qui divise les êtes humains selon leur couleur de peau et les hiérarchise en considérant la « race blanche » comme à l’origine de tous les maux. La pollution des océans par le plastique? Ce sont les blancs. La destruction des écosystèmes africains et amazoniens? Les blancs, encore. Le « réchauffement climatique »? Les blancs, évidemment. Le SIDA? Toujours les blancs. La pauvreté, les guerres, la violence « patriarcale », les problèmes de tous les jours? Les blancs, toujours les blancs. C’en est devenu un meme, tant les articles accusant les blancs d’être responsables de problèmes ridicules se sont multipliés ces dernières années.

Imaginez un monde où l’on en vient à prétendre que les noirs ne peuvent pas manger la même chose que les blancs… au nom de l’antiracisme.

Alors ça vous passe probablement au dessus de la tête, mais sachez que cette accusation fondamentale est aujourd’hui au cœur d’une idéologie revendicative que l’on retrouve partout en Occident, en particulier via les « Social Justice Warrior » (SJW; j’y reviendrais), et en particulier là où se trouvent des populations noires.
Aux Etats-Unis, c’est le fondement du mouvement « Black Lives Matter » (BLM), officiellement créé en 2013 après la mort de Trayvon Martin, un adolescent noir abattu par un policier blanc. BLM est devenu au fil des ans un mouvement idéologique raciste dédié à « l’empowerment noir », qui proclame sérieusement que les noirs seraient une civilisation extrêmement avancée si les blancs n’avaient pas détruit leurs civilisations (spoiler: non seulement ils se sont très bien débrouillés tout seuls pour ça, mais en plus les civilisations disparues dont ils se réclament ont très souvent été redécouvertes et leur mémoire préservée par les européens…). C’est cette théorie fumeuse qui est à l’origine du « succès » du film « Black Panther », où un peuple noir vit caché au cœur de l’Afrique et a développé une civilisation très avancée grâce à l’exploitation d’un métal inconnu, le vibranium. Le film avait déclenché une véritable hystérie collective et des fantasmes délirants, au point qu’un nombre invraisemblable d’afro-américains ont « oublié » que le Wakanda est un royaume de fiction créé par Stan Lee et Jack Kirby (par des blancs, donc) en 1966…

Le Wakanda serait un royaume ultra-avancé parce qu’il aurait résisté au colonialisme, nous expliquent les mêmes personnes qui militent pour l’accueil des clandestins africains…

En France, cette idéologie s’incarne dans plusieurs mouvements communautaristes (pour ne pas dire racistes), dont les Indigènes de la République et Rokhaya Diallo sont la figure de proue, aux côtés des innombrables groupuscules SJW qui pullulent surtout sur internet. L’essentiel de leurs revendications sont calquées sur celles faites aux Etats-Unis par les associations communautaristes (principalement BLM). De par le contexte français, où se mêlent des populations originaires d’Afrique du Nord, les revendications du Parti des Indigènes de la République (PIR) mêlent à la fois des éléments empruntés à l’empowerment noir et à l’Islamisme, ce qui explique l’obsession pro-palestinienne de certains de ses membres.

Bon, tout ça c’est bien joli, mais on n’a toujours pas parlé de Noel Ignatiev. Rassurez-vous, j’y viens. Figurez-vous que ces revendications « racisées » et largement anti-blancs ont toutes, sans exception, la même origine. Et c’est ainsi qu’entre en jeu Noel Ignatiev (préparez-vous, car je vais beaucoup répéter ce nom pour qu’il rentre bien dans la lumière des projecteurs).

Noel Ignatiev

Noel Ignatiev, nous dit sa fiche wikipédia, est le fils d’un immigrant juif aux Etats-Unis. Il est né en 1940, et a rejoint la sphère des groupes et groupuscules communistes dès ses 18 ans, en 1958. Ses premiers « combats » idéologiques s’inscrivent dans le Mouvement pour les Droits Civiques (1955-1964), animé par le pasteur Martin Luther King et qui réclamait la fin de la ségrégation américaine et des droits égaux pour les noirs et pour les blancs. Marxiste-Léniniste, puis Maoiste, puis Marxiste, Ignatiev a abandonné ses études et est devenu ouvrier syndiqué dans une aciérie jusqu’en 1984, date à laquelle il est renvoyé, non sans avoir organisé de multiples grèves et actions au cours de ses vingt ans de carrière. Jusque-là, Noel Ignatiev ne se démarque pas tellement. Les choses changent à partir de 1985, quand il retourne à l’université, et plus exactement à Harvard, où il est accepté sur la base de son expérience avec un niveau « d’undergraduate » (sans diplôme). Dix ans plus tard, il a obtenu son doctorat en Histoire des Etats-Unis et rejoint l’université du Massachusetts en tant que professeur. Son obsession académique?

Abolir la race blanche.

Pour Noel Ignatiev, la notion de « race » est une construction sociale (« There is a long tradition among them that the white race is a peculiar sort of social formation, one that depends on its members’ willingness to conform to the institutions and behavior patterns that reproduce it. By the early 1900s…it was becoming commonplace in the academy to speak of race, along with class and gender, as a social construct….« ), c’est à dire que la « race noire » ou la « race blanche » sont des notions construites, sans aucune réalité, à partir de distinctions sociale. En somme, il n’y a pas de « race », seulement des êtres humains. Jusqu’ici, on pourrait croire que Noel Ignatiev se pose dans une logique humaniste typique. Il va en réalité plus loin. Beaucoup, beaucoup plus loin.

Ignatiev explique que ces notions de races blanche/noire ont été construites parce que les « blancs » voulaient se protéger des « noirs » qui eux, voulaient se mêler aux populations blanches (« We believed that this internal antagonism played itself out as a civil war within the white mind, between the desire of whites to wall themselves off from black Americans and their desire to overcome the boundaries that kept them apart. « ). Rien que cette phrase en citation vous révèle l’imposture intellectuelle que peut représenter une telle affirmation, qui ne repose d’ailleurs sur aucun élément historique: les « blancs » voulaient se séparer des « noirs » et ont donc construit une distinction sociale basée sur la « race » (couleur de peau), qui aboutit à faire des blancs des blancs et des noirs des noirs. C’est sur cette vision délirante que se construit toute une idéologie anti-blanche assumée, visant à détruire à la fois la culture occidentale (« blanche »), mais encore les peuples européens (« blancs »). Tout est résumé dans l’édito du premier numéro du magazine « Race Traitor » qu’il a co-fondé:  » Make no mistake about it: we intend to keep bashing the dead white males, and the live ones, and the females too, until the social construct known as ‘the white race’ is destroyed—not ‘deconstructed’ but destroyed.  » (Ne vous y trompez pas: nous avons l’intention de continuer à attaquer les hommes blancs morts, et ceux qui sont vivants, et les femmes également, jusqu’à ce que la construction sociale connue comme « la race blanche » soit détruite -non pas « déconstruite », mais détruite)

Si son travail était une simple imposture, je n’en parlerais même pas. Seulement voilà, ses travaux ne sont ni anodins, ni sans effet. Les thèses de Noel Ignatiev sont reprises par d’autres universitaires, et surtout, servent de fondement aux théories SJW anti-blanches que l’on observe ces dix dernières années. Si Ignatiev prend toujours le soin de parler de « construction sociale » en parlant de « race blanche », parce que cet artifice lui permet d’échapper aux poursuites pénales, ce n’est pas le cas de ceux qui s’inspirent de ses « travaux ».

Capture d’écran du fil twitter de Rokhaya Diallo, captée le 6 avril 2019

Vous avez en fait probablement déjà croisé dans l’actualité française le terme de « racisme systémique », notamment dans la bouche de Rokhaya Diallo. Sachez que cette notion est issue directement des travaux publiés par Noel Ignatiev, pour qui les cultures occidentales se sont organisées à partir de l’exclusion des autres, et en particulier des africains, créant par là un ensemble de « systèmes » d’exclusion basés sur la « race ». Parce que les cultures non-occidentales n’auraient pas construit de tels systèmes, seuls les « blancs » seraient ainsi « racistes ». Admirez la pirouette intellectuelle… qui vous explique l’origine du terme « racisé », qui désigne toute personne intrinsèquement discriminée par les « blancs » à raison de leur couleur de peau, tandis que les « racisés », eux, n’auraient pas cette attitude envers les « blancs ».

Couverture du premier numéro de Race Traitor (1993); les autres numéros sont tous disponibles sur archive.org

Le journal « abolitionniste » [de la race blanche] « Race Traitor » a pour slogan « la trahison envers la race blanche est [une preuve de] loyauté envers l’Humanité ». Cette « revue universitaire » était publiée chez Routledge, un éditeur universitaire de renommée mondiale auprès duquel nos Presses Universitaires Françaises (PUF) font bien pâle figure. Si Race Traitor n’a existé que de 1993 à 2005, le temps de 16 numéros, son héritage « intellectuel » est immense et a contribué à former une véritable nébuleuse politique dédiée à la destruction des sociétés « européennes » (c’est à dire blanches) et à l’instauration d’une nouvelle ségrégation où les « racisés » seraient les dominants. Se revendiquant largement du Mouvement des Droits Civiques de Martin Luther King, ce journal n’a eu de cesse que de chercher à inscrire ses articles dans sa droite lignée. Parmi les thèmes abordés dans cette revue, on trouve évidemment des articles consacrés au Mouvement des Droits Civiques, mais aussi des articles consacrés aux relations entre « noirs » et « juifs » (racisme et antisémitisme ayant les mêmes racines) et autres « racisés, d’autres consacrés à la réécriture de l’Histoire américaine, et notamment la Guerre de Sécession (avec des conséquences importantes aujourd’hui, à travers l’attaque contre les monuments aux morts de cette période avec pour prétexte la mort d’une militante « antiraciste » à Charlottesville), la répression policière « contre les noirs » aux Etats-Unis (suite à l’affaire Rodney King, en 1992, et dont le développement fait aujourd’hui école dans chaque affaire impliquant un jeune noir face à des policiers…), la façon dont sont traités les migrants clandestins, la lutte contre l’extrême droite (c’est à dire tout simplement les blancs qui ne pensent pas selon leurs termes), le féminisme au sein des populations « racisées », la mise en avant de personnalités « racisées » pour leur lutte contre les « blancs »… Des sujets d’une brûlante actualité puisqu’il ne se passe plus une semaine sans que quelqu’un fasse un scandale à propos de l’un ou de l’autre de ces sujets et fasse les gros titres des médias occidentaux. A vrai dire, il ne manque qu’un seul thème: les LGBT.

Noel Ignatiev est également l’un des créateurs du concept contemporain de « privilège blanc » (« white privilege »), qui explique que parce que les systèmes occidentaux sont des « systèmes faits par des blancs, pour les blancs », ils sont discriminants par nature envers les « racisés » et confèrent aux « blancs » des privilèges. On le retrouve sous sa plume dès 1967, soit bien avant sa carrière universitaire, du temps où il n’était « que » militant communiste. Il est assez amusant de voir qu’aujourd’hui les militantes féministes prétendent que c’est Peggy McIntosch qui aurait « popularisé » ce concept en 1989, alors qu’il était déjà dans l’air bien avant dans les milieux communistes américains pro-noirs…


Cette référence au privilège blanc 20 ans avant qu’il ne soit universitaire montre que Noel Ignatiev n’a pas procédé à des recherches avant de bâtir sa thèse, mais qu’il a dirigé sa thèse dans le sens d’opinions politisées, idéologiques, qui étaient siennes bien avant qu’il ne rejoigne les rangs des universités. Ce n’est pas un cas isolé, loin de là. Trop souvent, malheureusement, les militants politiques prolongent leurs études et deviennent professeurs, et se servent de leur statut d’universitaire pour propager des opinions idéologiques au total mépris de la démarche scientifique.

Or, comme vous le montre ce court article, cela a des conséquences énormes pour nos sociétés basées sur la connaissance et l’information, avec des conséquences dramatiques. Quand on en arrive à se plaindre du racisme des pansements au nom de l’antiracisme, quelle discussion peut-il encore y avoir? Peut-on encore espérer quoi que ce soit de la part de gens qui s’appuieront sur tout ce qu’ils peuvent pour nous accuser de racisme et disqualifier le moindre de nos avis, nous attaquer par tous les angles possibles et imaginables? Nous qui n’avons jamais connu de politique de ségrégation en Europe, comment pouvons-nous supporter d’être accusés de tous les maux, même les plus ridicules, alors que nous avons toujours été les plus tolérants au monde? Comment ne pas devenir fous quand l’ensemble de nos médias, de nos politiques, de nos enseignants, de nos entreprises se liguent contre tout ce qui leur a permis d’être et d’exister, c’est à dire nous?

Il est temps de riposter contre cette idéologie mortifère et de la détruire à la racine. De l’empêcher de se répandre, comme le cancer qu’elle est, et de la détruire, à la racine. Des universitaires comme Noel Ignatiev, il y en a des centaines, peut être des milliers. Des gens qui ne font que propager leur idéologie délétère, qui n’a aucune matérialité scientifique, aucune prise avec la réalité. Mais peu ont autant d’influence que ces ordures. Il est temps de les dénoncer, et de les annihiler, eux et leurs émules.

Ces gens agissent dans l’ombre. Les mettre en lumière est le meilleur moyen pour les disqualifier, eux et leurs idéologies qui ne sont bâties que sur du vent, mais causent des dégâts considérables sur notre qualité de vie, et notre vision du monde.

Plutôt que d’attaquer ceux qui ne nous ont rien fait, prenons nous-en à ceux qui nous haïssent, comme Noel Ignatiev et tous ceux qui se réclament de lui ou propagent ses idées.